Même si Kirby Dach est le complément parfait à Nick Suzuki et Cole Caufield après le quart de la saison 2022-2023, est-ce une question de temps avant que les décideurs optent de l’essayer au centre?
Si ce scénario ne fait «aucun “calvasse” de sens» pour Jean-Charles Lajoie, le coloré animateur croit qu’il se dessine néanmoins.
Voyez le segment «Le Billet de saison» dans la vidéo, ci-dessus.
«Je suis sous la nette impression que le Canadien va remettre Dach au centre avant longtemps», a-t-il spéculé lors du «Billet de saison» à JiC. Je le sais, ça ne fait aucun calvasse de sens. Il démontre qu’il est davantage un ailier qu’un centre dans la Ligue nationale.
«Comme il est sous contrat pour quelques saisons, les points qu’il accumule à sa fiche font bien paraître Kent Hughes, qui l’a acquis au dernier repêchage.»
La valeur de Monahan
Lorsque Kent Hughes a acquis Dach le premier soir du repêchage, cet été, il croyait en faire le deuxième centre du Tricolore. Or, les plans ont changé au camp et avec l’arrivée de Sean Monahan.
«Hughes était convaincu d’acquérir un centre grand format, qu’il voyait très bien suivre Suzuki dans la hiérarchie du Canadien au centre avec probablement, dans ses rêves les plus fous, un Juraj Slafkovsky en feu à sa gauche afin de former un deuxième duo-choc, croit Jean-Charles Lajoie.
Le contrat de Monahan viendra à échéance à la fin de l’actuelle saison. Il sera intéressant de voir si Hughes se résignera à marchander certains vétérans.

Crédit photo : Martin Chevalier / JdeM
«Le Canadien ne va nulle part cette année, surtout ne pas se magasiner un tableau sur lequel il veut écrire le classement, Montréal a le beau jeu d’échanger Monahan à la date limite du 3 mars et faire le plein d’un autre choix de premier tour. De la gestion responsable, c’est exactement ça. Monahan a 28 ans et il écoule la dernière année de contrat de longue durée qui lui rapporte 6,375 millions de piastres par année. Le Canadien ne peut pas prendre le risque de le perdre pour rien l’été prochain.
«Il a une bonne valeur et il a un dernier contrat “blockbuster” à signer avant de baisser significativement sa valeur et sa durée d’entente contractuelle.»
Ainsi, Jean-Charles Lajoie ne croit pas que Monahan va se priver de l’autonomie complète et l’occasion de parapher une entente lucrative de rêve.
«Pourquoi est-ce qu’il accepterait une entente à court ou moyen terme de deux ou trois ans du Canadien pour se retrouver en valeur nettement à la baisse à 30 ou 31 ans? C’est impensable. Si c’est ça, que son agent perde sa licence d’exploitation immédiatement.
«Le clan Monahan va chercher un contrat minimum de cinq ans, très probablement six. Salaire qui risque d’être au minimum de 6 millions de dollars par campagne.»
Développement avant tout
Jean-Charles Lajoie fait un parallèle avec un ancien joueur de centre du CH, qui a aussi abouti sur le marché des joueurs autonomes en 2021.
«Phillip Danault a reçu en pleine COVID et stagnation du plafond salarial, 31 millions des Kings de Los Angeles à 28 ans, avec des chiffres pas mal moins ronflants que ceux de Sean Monahan.»
Par contre, la pépinière commence à regorger de talent et le prochain repêchage pourrait être le dernier que vise la direction montréalaise pour accélérer sa reconstruction.
«Des jeunes comme Owen Beck vont frapper à la porte.»
Enfin, rappelle-t-il, c’est justement le développement qui prévaut à l’époque actuelle chez le Bleu-blanc-rouge.
«Voilà pourquoi on ne parle pas de classement dans le vestiaire des Canadiens ou même de résultats des matchs. Ça n’intéresse personne. On développe et on répond à de grandes questions existentielles.
«Si on mise sur l’avenir et Sean Monahan, à 28 ans, je m’excuse, c’est tout sauf bien gérer l’avenir.»